Forks n’était pas la ville qui avait le plus conquis le cœur de Zoéline, mais n’étant pas de nature contrariante, la demoiselle se garder bien de le dire et même de le montrer. Elle regrettait déjà la Pologne, la Russie et tous ces pays de l’Est qui semblait la ravir, qui semblaient l’apaiser. Forks avait beau être une petite ville on ne peut plus sympathique, où les gens étaient simples et fréquentable, elle n’en restait pas moins une petite ville immergé dans un capitalisme monstre, une petite ville perdu dans le gouffre d’une société de consommation. Vous l’aurez compris, Zoéline aspire à une vie plus simple, se contentant du minimum. L’argent l’importe peu et elle n’est pas de celle qui pense qu’il fait le bonheur. Pauvre petite Zoéline, en deux siècles d’existence, il serait temps d’évoluer un minimum.
Quelques jours à peine qu’ils étaient revenus. Sa famille avait rejoins celle des Cullens et comme depuis … comme depuis toujours, les O’Neils les avaient suivis. Zoéline peinait à comprendre pourquoi les deux aînés refusaient de ne former qu’un seul et même clan, surtout vu le temps qu’ils passaient dans leurs maisons respectives, et si ce n’était que cela. Elle n’avait jamais posé la question à Maxine, ayant trop peur de blesser cette dernière et surtout désireuse de respecter ses choix. Après tout, elle devait avoir ses raisons et surtout, ça ne la regardais pas alors revenons en à Zoéline et juste Zoéline. Cloîtrer dans sa chambre donnant vu sur la forêt, la demoiselle était allongée dans un lit à baldaquin drapée de soi blanche, faisant ressortir légèrement les murs à la couleur taupe, parsemés de cadre apaisant, à l’effigie des plus beaux spectacles de la nature, le tout sur un fond musical. Inutile de préciser qu’il s’agissait d’un air de classique, la seule mélodie qui parvenait à reposer la ballerine qu’elle était. A la reposer certes, mais plus pour longtemps …
Un bruit familier, une odeur particulière. Zoéline avait tout au plus deux minutes avant de voir débarquer le petit lutin dans sa chambre, quatre tout au plus si elle décidait de faire le tour de la maison avant de venir la saluer. Zoé appréciait beaucoup Alice, mais si elle avait beaucoup de mal à la suivre. Elles étaient et sont toujours de véritables opposées. Le ying et le yang en personne. Pourtant, elle l’estimait beaucoup, peut être sans doute autant qu’elle l’enviait. Alice était magnifique, ouverte, pétillante et surtout, elle avait trouvé sa moitié, celle avec qui elle passerait l’éternité, chose que Zoéline désespérait de trouver. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un … Un toc toc toc et elle faisait son entrée dans la chambre. Zoéline appréhendait déjà ce que son amie allait lui raconter, car Alice semblait prendre à cœur de la rendre un peu plus comme elle, un peu moins passe partout, voir dans son cas invisible. Eh bingo, elle n’avait pas tort ! Une virée shopping ? Zoéline n’en raffolait pas et envié Bella, qui était parvenu à échapper à sa sœur. Pourtant, même si cette idée ne semblait pas la ravir, elle ne comptait pas refuser. Pourquoi ? Tout simplement parce que Alice lui demandait et qu’elle ne voulait pas la blesser en refusant et puis surtout, la compagnie de son amie restait très agréable … quand elles ne se faisaient pas remarquer !
ZOELINE — Tu as immédiatement pensée à moi ? Oh, merci beaucoup, j’en suis flattée. De ce fait, refuser serait ma foi forte impolie de ma part. J’ai comme l’impression que finalement, ça ne me laisse pas vraiment le choix. Seattle tu dis ? … Tant que je rentre à temps pour achever ma dissertation, je pense que c’est raisonnable.
Un sourire venait d’illuminer son visage, montrant ainsi que même si elle ne semblait pas spécialement enjouée, cela lui faisait tout de même plaisir et ce n’était pas un véritable calvaire. Oh et ne dite rien je sais … Donner l’impression d’avoir dix sept ans et parler comme une vieille de plus de deux siècle, ca peut sembler ridicule à souhait mais quand on voit le visage si innocent de Zoéline, c’est que ça en deviendrait presque charmant … J’ai bien dit presque !