▬▬ De la vie je ne prends que la dolce vita c'est tout, m'en voulez-vous ? ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
(c) Pan - Maman, t’es où ?- Ici ma chérie. La petite se déplaça. Fière comme elle était elle ne se guida pas avec ses mains, suivant la direction d’où venait la voix. Sa mère, tante mais mère, la regarda en souriant. Cet enfant était vraiment un ange, une pure merveille. C’était totalement injuste d’après elle que cette fillette, âgée de huit ans, ne voit pas. Elle était comme ça depuis sa naissance, les docteurs avaient été clairs : ils ne pouvaient rien faire pour l’aider à retrouver la vue. Bien sur elle n’était pas dans le noir total. Elle voyait des taches, noires et blanches principalement, et dans ses bonnes périodes elle distinguait des formes et ce noir ou ce blanc se colorait légèrement. La petit posa ses mains sur les genoux de sa mère et s’appuya pour monter dessus. Elle commença à la chatouiller. Sa mère ne mit pas longtemps à la stopper.
- J’ai réussi le morceau, sans faire aucune faute. Tu m’as entendu ? Sa mère sourit. Oh, oui elle l’avait entendu. C’était étonnant la passion qu’avait Cameron, une fillette, pour la musique. Elle et sa guitare, presque jamais l’une sans l’autre. Bien sur les profs de musique avaient été assez septique à cause de son problème mais elle avait ça dans le sang : c’était pas possible autrement. En plus des notes, elle pouvait rien qu’en entendant un son savoir à quel fréquence il était émis et tout… Elle avait huit ans.
- Oui. C’était très beau chérie. Mais maintenant au lit ! La petite râla plus joueuse qu’autre chose. Sa mère alluma la lumière pour que Cameron puisse se diriger. La petit courut jusqu’à sa guitare, la remit dans sa house et la déposa amoureusement contre le mur du salon. Puis elle remonta dans sa chambre, chantonnant l’air qu’elle venait de jouer. Sa mère la regarda. Quand la fillette fut en haut des escaliers, elle éteint la lumière. Elle jeta un coup d’œil à la pièce puis rejoint sa fille, qui n’était autre que sa nièce réellement. Sa sœur était morte en donnant le jour à cette merveille. Le père ? Seule la défunt savait qui il était et même cela n’était pas sur…
- Je suis rentrée ! A peine la porte fermée, que Cameron avait crié cela. E, vérité, elle s’appelait Alyne mais elle préférée que l’on l’appelle Cameron, qui est son deuxième prénom. Elle ne savait pas si sa mère était là mais bon, si oui elle serait informée de la présence de sa fille dans sa maison. La jeune demoiselle, âgée maintenant de 18 ans, déboutonna son manteau. Il était gris. C’était avec le blanc et le noir la seule couleur que Cameron voyait tout temps. Ces derniers temps, sa vue c’était brusquement améliorée. Elle commençait à distinguer certaines couleurs et les contours des formes étaient plus nets. Elle accrocha son manteau au porte-manteau et du bout des doigts sentit celui de sa mère. Elle sourit. Elle déposa son sac dans le couloir qui leur servait d’entrée et de là se rendit à la cuisine pour prendre un jus de fruit dans le frigo. Elle faisait tout ça les yeux fermés, connaissant la maison mieux que n’importe qui. Après cela, Cameron se rendit dans le salon. Elle attrapa la housse de son instrument de musique et s’installa confortablement. Elle commençait à jouer quand sa mère descendit. Elle regarda sa fille avec tendresse. Le morceau finit elle vint s’assoir dans un fauteuil en face d’elle, Cameron étant assise par terre, appuyée contre le canapé.
- Alors ta journée ma chérie ?
- Les cours quoi. Rien de spéciale. Enfin si, je suis allée au cimetière après le cour pour déposer des fleurs sur la tombe de ta sœur.
- Tu as le droit de dire « ta mère » si tu veux.
- Non. Elle entama un autre morceau, un nouveau qu’elle n’avait encore jamais joué devant sa mère. Celle-ci sourit. Sa fille avait la tête penchée sur sa guitare alors qu’elle ne voyait pas les cordes, même si sa vue allait très bien ces derniers temps : elles étaient trop petites.
- Et ta journée à toi ?
- Le boulot, tu sais ce que c’est… J’irais peut être en voyage d’affaires bientôt.
- Enfin ! Il était temps qu’il t’y envoie.
- Je remplirais le frigo pour que tu n’aies pas à aller faire les courses. Et puis, si non tu auras qu’à aller manger à l’unique resto-bar de Forks. A la vue de la grimace très éloquente de sa fille, elle sut qu’elle ne le ferait surement pas. Ce ne serait que la deuxième fois qu’elle la laisserait seule plus d’une journée et faisait preuve d’un peu d’inquiétude à son égard. Elle se dit qu’elle pourrait demander à sa famille, par pour certains un certains nombre de degré et d’alliance, de s’occuper d’elle, ou juste de venir lui rendre visite. Il y aurait bien un jeune de la Push pour se dévouer. Même si ils ne connaissaient pas beaucoup Cameron, la plus grande partie l’appréciait. Par fois, l’une des deux habitantes de la maison regrettait de ne pas vivre là-bas. Cameron aurait voulu connaitre mieux sa famille, au moins du côté de sa mère puisque personne ne connaissait l’identité de son père. Et pour Caroline, sa mère adoptive, vivre « loin » de sa famille, car pour elle tous les habitants de la Push étaient sa famille en quelque sorte, était dur par fois. Surtout quand Cameron était au plus mal, Caroline aimerait tellement ne pas être seule pour affronter ça. Caroline se leva pour aller préparer le dîner.
– Ah, je me rappelle ce qui c’est passé aujourd’hui.
- Quoi donc ma chérie ?
- Il y a un nouveau au lycée. Il s’appelle Edward Massen.
-Je ne connais pas.
-Moi de même. La dernière note de morceau de Cameron retentit, et toutes deux rirent.
(c) crocodile